3. Finir des agneaux à l'herbe pendant l 3. Finir des agneaux à l'herbe pendant l'hiver, c'est possible !
Une étude montre comment gagner en autonomie à contre-saison.
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Engraisser des agneaux de fin novembre à fin février sur des dérobées : le Ciirpo (1) a démontré que c'est tout à fait envisageable. Le résultat d'un essai conduit en Haute-Vienne (2) le prouve. Après le sevrage et un allaitement commun à l'herbe, deux lots d'agneaux ont été conduits séparément, l'un sur des dérobées et l'autre en bergerie avec un aliment concentré du commerce. « L'âge moyen à l'abattage est légèrement plus élevé pour le lot à l'herbe, indique Denis Gautier, du Ciirpo, Institut de l'élevage. Il est de 159 jours en moyenne, contre 148 jours pour ceux finis en bergerie. Les agneaux n'ont, en revanche, pas consommé de concentré alors que ceux finis en bâtiment en ont mangé 67 kg chacun. Avec le foin, cela représente une charge de 20 € par agneau. « Le coût des dérobées revient à 6,80 €/agneau hors travail du sol », indique Denis Gautier.
CONSOMMATION DES RAVES
Les agneaux sont entrés sur les dérobées le 26 novembre (lire l'encadré). « Nous avions prévu un pâturage tournant sur les 3 ha, explique Jean-Louis Feyt, du lycée agricole. Mais les 40 agneaux, attirés par l'appétence du couvert, sont passés vite sous les fils électriques. » Les croissances ont continué d'être régulières sur les dérobées et elles ont ralenti en fin d'engraissement.
En bergerie, les résultats sont inverses. Ralentis dans un premier temps lors de la transition, les GMQ ont augmenté par la suite. Ils avaient consommé peu d'aliment avant le sevrage. Ils avaient pourtant un nourrisseur à leur disposition sur les prairies où ils pâturaient avec leur mère depuis fin septembre. Les repousses étaient au rendez- vous. La météo en 2014 a été assez propice par la suite au développement des dérobées, avec 2,5 t de MS/ha de feuilles et 2 t de MS de racines. Une fois le feuillage consommé, les agneaux se sont chargés des raves à demi enfouies dans le sol. Aucun incident particulier n'est à signaler. Les agneaux vendéens et croisés n'ont pas souffert de boiteries. A l'abattoir, le classement et la couleur des carcasses étaient comparables. « Nous ne savons pas si cette conduite hivernale est adaptée à tous les types génétiques », souligne Denis Gautier.
(1) Centre interrégional d'information et de recherche en production ovine.(2) Sur le site des Vaseix, à l'EPLEFPA de Limoges et nord de la Haute-Vienne.
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